Les Compagnons du Devoir
- Ludovic Michel
- 26 nov. 2017
- 3 min de lecture
Les Compagnons du Devoir sont réunis en une association de type loi 1901, reconnue d’utilité publique. Elle porte le nom d’Association ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France (AOCDTF).


Les Compagnons du Devoir et du Tour de France proposent plus que de simples formations : ils visent à l’épanouissement de chacun, à sa réalisation « dans et par son métier ». Cela est possible grâce aux valeurs du compagnonnage du Devoir qui sont inculquées aux jeunes formés. L’éthique compagnonnique repose sur la formule suivante : « Ni se servir ni s’asservir, mais servir ».
Le métier
Pour les Compagnons du Devoir, le métier ne se limite pas à un savoir-faire : c’est une culture, un savoir-être. Un métier, c’est une histoire, des hommes, un langage, des écrits, des ouvrages laissés par les anciens.
Transmission et partage
Depuis toujours, les Compagnons du Devoir prennent un engagement moral : celui de transmettre. Le Compagnon se donne pour devoir de transmettre non seulement son savoir-faire, mais aussi son savoir-être parce qu’il aspire à être plus qu’un bon ouvrier : un « homme bon ».
Le voyage
Depuis toujours le Compagnon est associé au voyage et au Tour de France. S’il voyage - et aujourd’hui bien souvent hors métropole - c’est que le voyage est une étape nécessaire dans la construction d’un homme. Il permet de se remettre en cause et d’abandonner ses certitudes, mais également d’apprendre une nouvelle langue, une nouvelle culture et une nouvelle façon de travailler. Il change de ville et donc d’entreprise environ une à deux fois par an, pendant environ trois années consécutives dont une à l’étranger.
L’accueil
Le Compagnon trouve sur son Tour de France des lieux d’accueil que sont les maisons de Compagnons : il peut s’y nourrir et s’y loger. Elles offrent aussi la possibilité de rencontrer des hommes d’origines, de métiers, de cultures, de régions et de milieux sociaux différents.
La communauté
Être membre des Compagnons du Devoir, c’est faire partie d’une communauté. Elle est un lien entre les différentes générations, les différents métiers et les différentes origines et permet à chacun de trouver sa voie et donc de s’épanouir.
L’initiation
L’initiation est l’occasion de moments communautaires et festifs au sein de la vie du jeune itinérant : l’Adoption et la Réception. C’est lors de ces cérémonies que sont rappelés ces principes de vie qui doivent se transformer en une façon d’être.
Le travail de Réception
Au moment de devenir Compagnon, la connaissance professionnelle se mesure dans la réalisation d’un travail de Réception (« chef d’oeuvre »). Outre la valeur technique du travail selon les principes de base du métier, c'est le comportement de l’homme face aux difficultés qui importe.

Les Compagnons du Devoir se sont toujours adaptés aux exigences du monde professionnel, aux innovations technologiques ainsi qu’aux évolutions des métiers. Ils ont souhaité apporter une nouvelle dimension aux métiers. La Grande École des hommes de métier en compagnonnage vise à attirer des jeunes bacheliers vers ces métiers et à les préparer à l’obtention de nouveaux diplômes d’État.
Développé en partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), ce cursus propose des formations diplômantes et qualifiantes. Par ailleurs, les multiples expériences acquises lors du Tour de France sont désormais validables par un DEUST puis une licence professionnelle.
Permettre aux jeunes d’aller au maximum de leurs possibilités en leur offrant de nouvelles formations qui garantiront l’accès à un diplôme de niveau II, est l’un des objectifs majeurs de la Grande École des hommes de métier en compagnonnage.
Après huit siècles d’existence, le compagnonnage demeure une référence pour l’excellence de ses formations et la transmission des savoirs. En novembre 2010, Le compagnonnage a été reconnu au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en tant que « réseau de transmission des savoirs et des identités par le métier ».
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